Le fardeau du propriétaire-aidant

Le propriétaire-aidant désigne une personne qui possède un animal de compagnie et qui joue un rôle actif dans la gestion quotidienne et les soins, notamment lorsqu’il s’agit d’un animal atteint de maladie chronique ou nécessitant une attention prolongée.
Ce propriétaire agit comme un aidant en s’impliquant étroitement dans le suivi médical, les traitements, et le bien-être de son compagnon
Prendre soin d’un animal malade au long cours peut être une expérience éprouvante et bouleversante pour les propriétaires-aidants.

Qu’est-ce que le fardeau du propriétaire-aidant ?

Il s’agit de la charge physique, psychologique, émotionnelle, sociale et financière que ressent un propriétaire quand il prend soin d’un animal atteint d’une maladie chronique ou douloureuse.

Ce fardeau peut entraîner du stress, de l’anxiété, de la fatigue, voire un sentiment de culpabilité et affecter la vie quotidienne (famille, travail, relations sociales).

Qui est concerné ?

Les propriétaires d’animaux souffrant de maladies chroniques douloureuses ou inconfortables : arthrose, maladie rénale, insuffisance cardiaque, épilepsie, diabète, cancer, maladies de peau, troubles du comportement, etc

Le fardeau peut être tel que certains envisagent un arrêt de soins, surtout lorsque la qualité de vie de tous est affectée.

Comment se manifeste ce fardeau ?

Nombreux propriétaires évoquent l’impuissance, l’épuisement ou la détresse :

«Je souffre autant que mon chien»,

« Sa vie est un enfer, et la nôtre aussi».

« C’était invivable pour lui, invivable pour nous».

Le fardeau du propriétaire peut aussi rejaillir sur la relation avec le vétérinaire et sur la prise en charge de l’animal.

Quels outils pour l’évaluer ?

Des questionnaires existent pour aider à mesurer ce ressenti, mais il est important de commencer par l’écoute : chaque histoire, chaque famille est unique.

La médecine narrative permet d’exprimer ce vécu sans jugement, avant de recourir à l’évaluation par des grilles ou des scores.

Mieux vivre ce fardeau : Cinq étapes-clés

  1. Comprendre la maladie et ses conséquences
    Le vétérinaire explique la maladie, ses défis, ses options de prise en charge, et aide à distinguer la souffrance de la douleur

  2. Partager les moyens d’évaluer et de suivre la douleur
    Le propriétaire apprend à repérer les signes chez son animal, à utiliser si besoin des outils numériques.

  3. Se fixer des objectifs réalistes
    Accepter qu’un handicap peut être géré et que le but principal est de préserver au mieux la qualité de vie

  4. Construire ensemble un projet thérapeutique adapté et personnalisé
    Les décisions sont prises en toute transparence, en tenant compte des expériences, des connaissances, des contraintes et des priorités de chacun.

  5. Apprendre des gestes et des techniques pour soulager son animal
    Massages, adaptation de l’environnement, bonne administration des traitements : gagner en autonomie aide à se sentir moins impuissant.

Le rôle majeur de l’empathie

Le praticien doit à la fois comprendre la détresse des propriétaires sans s’épuiser, et aider à transformer le stress du quotidien en solutions concrètes et adaptées.

Devenir acteur de la prise en charge

L’objectif est que le propriétaire gagne en confiance, en compétence et en autonomie, pour que l’animal bénéficie d’une meilleure qualité de vie

Le propriétaire doit se sentir plus soutenu et moins isolé dans l’épreuve.

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