Le propriétaire-aidant désigne une personne qui possède un animal de compagnie et qui joue un rôle actif dans la gestion quotidienne et les soins, notamment lorsqu’il s’agit d’un animal atteint de maladie chronique ou nécessitant une attention prolongée.
Ce propriétaire agit comme un aidant en s’impliquant étroitement dans le suivi médical, les traitements, et le bien-être de son compagnon
Prendre soin d’un animal malade au long cours peut être une expérience éprouvante et bouleversante pour les propriétaires-aidants.
Il s’agit de la charge physique, psychologique, émotionnelle, sociale et financière que ressent un propriétaire quand il prend soin d’un animal atteint d’une maladie chronique ou douloureuse.
Ce fardeau peut entraîner du stress, de l’anxiété, de la fatigue, voire un sentiment de culpabilité et affecter la vie quotidienne (famille, travail, relations sociales).
Les propriétaires d’animaux souffrant de maladies chroniques douloureuses ou inconfortables : arthrose, maladie rénale, insuffisance cardiaque, épilepsie, diabète, cancer, maladies de peau, troubles du comportement, etc
Le fardeau peut être tel que certains envisagent un arrêt de soins, surtout lorsque la qualité de vie de tous est affectée.
Nombreux propriétaires évoquent l’impuissance, l’épuisement ou la détresse :
« Je souffre autant que mon chien »,
« Sa vie est un enfer, et la nôtre aussi ».
« C’était invivable pour lui, invivable pour nous ».
Le fardeau du propriétaire peut aussi rejaillir sur la relation avec le vétérinaire et sur la prise en charge de l’animal.
Des questionnaires existent pour aider à mesurer ce ressenti, mais il est important de commencer par l’écoute : chaque histoire, chaque famille est unique.
La médecine narrative permet d’exprimer ce vécu sans jugement, avant de recourir à l’évaluation par des grilles ou des scores.
Le vétérinaire explique la maladie, ses défis, ses options de prise en charge, et aide à distinguer la douleur de la souffrance.
Le propriétaire apprend à repérer les signes chez son animal et à utiliser les outils numériques de suivi CAPdouleur.
Accepter qu’un handicap puisse être géré ; l’objectif reste de préserver la qualité de vie de l’animal et de son entourage.
Les décisions sont prises en transparence, tenant compte des contraintes, priorités et ressources de chacun.
Massages, adaptation de l’environnement, administration des traitements…
Gagner en autonomie aide à réduire le sentiment d’impuissance.
Le praticien doit à la fois comprendre la détresse des propriétaires sans s’épuiser, et aider à transformer le stress du quotidien en solutions concrètes et adaptées.
L’objectif est que le propriétaire gagne en confiance, en compétence et en autonomie, pour que l’animal bénéficie d’une meilleure qualité de vie
Le propriétaire doit se sentir plus soutenu et moins isolé dans l’épreuve.