L’évaluation de douleur de l’animal doit être une pratique rôdée et approuvée par toute l’équipe. Chaque membre a son rôle à jouer et la communication est la clé entre ces derniers.
Nous allons observer l’animal dès son arrivée en clinique (entrée joyeuse, attitude de peur ou refus total de rentrer). La personne qui reçoit le propriétaire et son animal va prendre note dans la fiche d’hospitalisation des éléments qui pourraient entrainer des émotions négatives. Cela a son importance pour la future prise en charge de la douleur (un ancien séjour en clinique, un propriétaire très stressé…). Ce temps d’échange permet aussi d’observer sans interagir avec l’animal. Cela le sera aussi quand elle emmènera l’animal en hospitalisation. Puis lors de l’installation en box, elle pourra interagir avec lui et noter son comportement dans la fiche.
Exemple : un animal anxieux ou peureux, ces futures évaluations seront plus difficiles à réaliser.
L’évaluation continuera tout au long du peri-opératoire. Une grande part sera réalisée par le vétérinaire mais l’ASV sera un allié pour ce dernier qui peut être absorbé par sa chirurgie. Elle pourra donc indiquer des signes de douleur.
Exemple : augmentation cardio-respiratoire pendant l’opération due à la présence de douleurs (attention cela peut être aussi dû à un manque d’anesthésie)
La surveillance du réveil sera l’occasion de repérer ou non des signes (vocalises, posture…). Une réaction au toucher au niveau du site opératoire peut être aussi transmis au vétérinaire afin qu’il adapte l’analgésie.
Une grille d’évaluation peut justement rendre cette évaluation plus juste telle que la grille 4aVet.
Tout au long de la journée d’hospitalisation, l’ASV devra surveiller toutes apparitions ou amplifications de signes de douleur que ce soit l’animal dans son box, à la manipulation ou pendant la promenade d’hygiène.
Attention, l’évaluation ne doit pas rajouter de la douleur, tous les gestes d’évaluation doivent être réaliser avec precaution et progressivement, sans rechercher absolument une reponse douloureuse. Les émotions négatives vont augmenter la perception de douleur, par exemple sur un animal stressé.