Abstracts ExoticsCon 2024
Abstracts disponibles
- Pharmacocinétique de bupivacaïne 0,25 % et 0,5 % utilisée pour un bloc du plan transverse de l’abdomen, guidé par échographie chez des lapines subissant une ovariohystérectomie
- Sécurité et efficacité des nouvelles formulations transdermiques et sous-cutanées de buprénorphine chez le rat
- Effet d’une dose orale unique de 10 mg/kg de gabapentine sur des lapins en clinique et à domicile
- Intoxication aiguë accidentelle à la lidocaïne chez quatre lapins domestiques et traitement par utilisation émulsion intralipide en intraveineuse
- Les défis de la reconnaissance de la douleur et de l’utilisation d’échelle d’évaluation de douleur chez les petits mammifères : revue bibliographique
Réalisé par Charly Pignon, DMV,
Pharmacocinétique de bupivacaïne 0,25 % et 0,5 % utilisée pour un bloc du plan transverse de l'abdomen, guidé par échographie chez des lapines subissant une ovariohystérectomie
Marie-Eve Bousquet; The Faculty of Veterinary Medicine, Université de Montréal, Saint-Hyacinthe, Québec, Canada
La bupivacaïne est couramment utilisée pour les blocs nerveux périphériques en pratique vétérinaire. Malgré son potentiel de toxicité lors d’utilisation en anesthésie locale, seules quelques études ont évalué la réabsorption systémique de la bupivacaïne utilisée lors d’une anesthésie locorégionale.
Cette étude visait donc à décrire la pharmacocinétique de la bupivacaïne à deux concentrations après administration via un bloc transverse de l’abdomen (TAP bloc) guidé par échographie chez des lapines subissant une ovariohystérectomie.
Douze lapines adultes en bonne santé appartenant à un refuge ont été incluses dans une étude clinique prospective, randomisée et en aveugle. Le protocole d’anesthésie comprenait l’utilisation de méthadone, midazolam, kétamine, alfaxalone, isoflurane et méloxicam. Chaque lapin a reçu un TAP bloc bilatéral en deux points de 1 ml/kg avec soit 0,25 % (faible dose, TAP-BL, n = 6) soit 0,5 % (forte dose, TAP-BH, n = 6) de bupivacaïne. Les concentrations plasmatiques de bupivacaïne ont été déterminées par chromatographie liquide haute performance couplée à la spectrométrie de masse immédiatement avant la procédure et à 5, 15, 30, 60, 120, 240, 480, 720 et 1440 minutes après l’injection. Une analyse non compartimentale a été utilisée pour décrire les paramètres pharmacocinétiques. La bupivacaïne est restée détectable après 24 heures chez 2/6 individus dans le TAP-BL et 5/6 individus dans le TAP-BH. La concentration plasmatique maximale moyenne était de 750,3±316,74 μg/L dans le TAP-BL et de 1810,5±384,71 μg/L dans le TAP-BH, respectivement, et a été atteinte 15 minutes après l’injection. La demi-vie moyenne était de 4,39±0,6h dans le TAP-BL et de 6,96±2,31 h dans le TAP-BH, respectivement. L’aire sous la courbe de zéro à l’infini était de 2933,75±1050,43 μg/L/h dans le TAP-BL et de 6616,52±1328,98 μg/L/h dans le TAP-BH, respectivement.
Une forte variabilité interindividuelle a été notée. Aucun signe clinique de neurotoxicité (c.-à-d. convulsions) n’a été noté dans la période postopératoire.
Sécurité et efficacité des nouvelles formulations transdermiques et sous-cutanées de buprénorphine chez le rat
Elijah J. Collins, School of Veterinary Medicine, University of Wisconsin-Madison, Madison, WI, USA
L’une des molécules analgésiques utilisée chez le rat est la buprénorphine (buprénorphine HCl), un agoniste mu-opioïde partiel dont la durée d’action est de six à huit heures. De nouvelles préparations de buprénorphine à action prolongée sont disponibles ; cependant, les études concernant les effets physiologiques (antinociception, thermorégulation, etc.) et comportementaux (prise alimentaire, comportement pica, etc.) chez le rat sont rares.
L’objectif était d’étudier la réponse physiologique et le comportement associés à ces formulations de buprénorphine chez le rat.
Ethiqa XR® (0,65 mg/kg SC ; Fidelis Animal Health), Zorbium® (10 mg/kg transdermique ; Elanco) et des témoins appropriés ont été administrés à des rats mâles dans le cadre d’une étude croisée randomisée en aveugle. L’antinociception thermique, la température corporelle, la prise alimentaire, le pica, la production fécale, la sédation et l’automutilation ont été mesurés de 1 à 72 heures après le traitement. Globalement, l’antinociception avec les deux traitements à la buprénorphine différait du traitement témoin (tous deux p < 0,05). La température corporelle était élevée avec les deux traitements à la buprénorphine de 1 à 12 heures et jusqu’à 24 heures avec Ethiqa XR® (tous les p < 0,05). L’apport alimentaire et la production fécale étaient diminués jusqu’à 72 heures avec les deux présentations de buprénorphine (tous les p < 0,05) ; le comportement de pica était augmenté chez les rats du groupe Zorbium® à 48 heures (p < 0,05) ; aucun autre point temporel ne différait du groupe contrôle (p > 0,05). L’automutilation a augmenté avec Zorbium® à 1 heure et avec les deux traitements à la buprénorphine de 4 à 12 heures ; la sédation a augmenté avec Zorbium® à 12 à 24 heures (p < 0,05).
Cette étude démontre que les nouvelles préparations de buprénorphine à action prolongée peuvent procurer une analgésie aux rats appartenant à des clients et aux rats de laboratoire, mais des effets indésirables peuvent apparaitre et doivent être pris en compte.
Références
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Effet d'une dose orale unique de 10 mg/kg de gabapentine sur des lapins en clinique et à domicile
Sayrah Gilbert, DVM Avian and Exotic Animal Clinic, Indianapolis, IN, USA
La gabapentine est actuellement utilisée en médecine vétérinaire comme anxiolytique chez de nombreuses espèces. Des données récentes indiquent que 25 mg/kg de gabapentine administrée par voie orale, dans le cadre d’un projet de recherche, a diminué la réactivité du lapin sans effets significatifs sur les paramètres physiologiques.
L’objectif de cette étude était d’évaluer l’effet d’une dose orale unique de 10 mg/kg de gabapentine sur le stress chez les lapins domestiques à la maison et à la clinique vétérinaire.
Les lapins sélectionnés pour l’étude ont été identifiés par des familles d’accueil ou des propriétaires comme étant des lapins très anxieux et ayant des antécédents d’anxiété lors des visites vétérinaires. Tous les lapins ont subi une évaluation initiale avec un opérateur en aveugle (SG) puis ont été répartis au hasard en deux groupes, recevant de la gabapentine ou un placébo. Les lapins ont subi un essai à domicile pour évaluer leur comportement et une deuxième visite vétérinaire. Les paramètres évalués à chaque visite vétérinaire comprenaient le poids, la fréquence cardiaque, la fréquence respiratoire, la température rectale, le niveau de stress général, la tolérance à l’examen physique et la contention pour une prise de sang. Les lapins ont ensuite répété l’expérience en inversant gabapentine et placébo. Les administrations de médicaments ont été espacées de 7 jours et ont eu lieu le même jour de chaque semaine, l’essai ayant duré 5 semaines. Pour l’évaluation vétérinaire, les lapins ont reçu le médicament 2 heures avant leur visite. Toutes les évaluations vétérinaires ont été effectuées par le même opérateur. Les statistiques réalisées avec un test de rang signé de Wilcoxon sur les scores de manipulabilité dans un contexte clinique ont montré une amélioration statistiquement significative chez les lapins qui ont reçu de la gabapentine par rapport au score initial et au placebo, alors qu’aucune différence statistiquement significative n’a été notée entre le score initial et le placebo. Les signes vitaux n’ont pas été significativement affectés entre les groupes. Pour certains lapins, ce dosage n’a pas produit d’effets anxiolytiques, comme en témoignent les scores de manipulabilité inchangés. Les familles d’accueil et les propriétaires n’ont signalé aucun effet secondaire indésirable à la maison et les lapins ont bien toléré l’essai. Il est intéressant de noter que les lapins étaient moins disposés à rentrer dans leur boite de transport après avoir reçu le placebo par rapport à la valeur initiale et à la gabapentine.
Ces résultats étayent l’hypothèse selon laquelle la gabapentine peut être utilisée en toute sécurité en dose orale unique de 10 mg/kg pour réduire l’anxiété en milieu clinique. Certains lapins peuvent nécessiter une dose plus élevée et une plage de 10 à 25 mg/kg est recommandée avec un titrage en fonction de l’effet individuel.
Références
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Intoxication aiguë accidentelle à la lidocaïne chez quatre lapins domestiques et traitement par utilisation émulsion intralipide en intraveineuse
Adam A. Moreno, DVM; College of Veterinary Medicine, Cornell University, Ithaca, NY, USA
La perfusion à débit constant (CRI) de lidocaïne est de plus en plus utilisée chez les lapins pour le traitement des douleurs abdominales. À l’heure actuelle, aucune intoxication à la lidocaïne n’avait été signalée chez les lapins de compagnie.
Les dossiers médicaux de trois institutions ont été consultées pour trouver des cas de toxicité à la lidocaïne chez les lapins. Pour être inclus dans la série de cas, les lapins devaient recevoir une quantité de lidocaïne par voie intraveineuse supérieure aux suggestions de dosage actuelles (> 100 μg/kg/min) et présenter des effets secondaires.
Les dossiers de deux lapins ont été récupérés dans une institution et d’un lapin dans chacune des deux autres institutions. Tous les lapins ont reçu une CRI de lidocaïne dans le cadre de leur plan de traitement. Dans trois cas, la lidocaïne a été administrée à un débit trop élevé par erreur. Ces lapins ont reçu des doses comprises entre 30,6 et 61,6 mg/kg de lidocaïne sur une période de 30 à 40 minutes avant de présenter des signes de toxicité. Dans un cas, la lidocaïne a été administrée par erreur en bolus pour un total de 15,5 mg/kg en quelques secondes. Les quatre lapins ont présenté des signes neurologiques, allant des tremblements aux convulsions, et un lapin a présenté une arythmie. Les trois lapins qui ont reçu la lidocaïne par voie intraveineuse pendant des périodes plus longues ont reçu une émulsion d’intralipide IV. Des complications cardiovasculaires potentielles après l’émulsion lipidique ont été observées chez deux des lapins. Les signes cliniques ont régressé chez les quatre lapins.
Une toxicité à la lidocaïne chez les lapins peut survenir après l’administration de 5 à 10 fois la dose recommandée (100 μg/kg/min) pendant une demi-heure, entraînant des altérations neurologiques et cardiaques. Des recherches plus approfondies sur la sécurité et l’efficacité de l’émulsion intralipide dans ces cas sont nécessaires.
Références
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Les défis de la reconnaissance de la douleur et de l’utilisation d’échelle d’évaluation de douleur chez les petits mammifères : revue bibliographique
Kristen Turner, DVM
La douleur est définie par l’Association internationale pour l’étude de la douleur comme « une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à des lésions tissulaires réelles ou potentielles ». Elle peut être causée par des états pathologiques ou induite par une intervention chirurgicale ou médicale. Chaque maladie ou chirurgie est censée produire différents niveaux de souffrance.
Cependant, nous savons, grâce aux études chez les humains (et à nos propres expériences), que la douleur est subjective et que les systèmes ne fonctionnent pas toujours comme ils le devraient. L’évaluation de la douleur en médecine vétérinaire a évolué, passant d’une évaluation rétrospective de la douleur à une approche proactive visant à prévenir et à détecter rapidement la douleur. La douleur doit être évaluée avant le traitement si possible, puis la fréquence des évaluations doit correspondre à la durée prévue de l’analgésie. La reconnaissance de la douleur chez les petits mammifères est difficile en raison de leur statut d’espèce proie et de l’expression altérée de la douleur en présence d’observateurs. Beaucoup de ces patients se cachent, ce qui rend l’évaluation difficile. Masquer l’inconfort est instinctif et tout changement de comportement est subtil. Les indicateurs physiologiques, tels que les fréquences cardiaque et respiratoire, sont difficiles à évaluer car ils augmentent non seulement avec la douleur, mais aussi avec le stress de la manipulation et du fait d’être dans un environnement inconnu. Dans certains cas, l’absence d’un comportement, comme manger ou se toiletter, peut indiquer une réponse à la douleur. Ces difficultés entraînent probablement un défaut de traitement de la douleur, ce qui a pour conséquence d’augmenter le temps de récupération ainsi que la mortalité périopératoire chez de nombreuses espèces.
De nombreuses échelles d’évaluation de la douleur spécifiques à certaines espèces, notamment chez les rats, souris, lapins, furets et cobayes, ont été développées au cours des 15 dernières années avec différents niveaux de preuve de leur validité. Beaucoup de ces échelles utilisent les expressions faciales. La plupart de ces échelles sont basées sur l’utilisation chez les animaux de laboratoire, qui peuvent avoir des caractéristiques différentes de celles des animaux de compagnie, ce qui rend difficile la traduction des échelles pour les animaux de compagnie. Par exemple, la position des oreilles est impossible à évaluer chez les lapins béliers et l’échelle d’expression faciale du lapin a été développée en observant des lapins de race blancs néozélandais aux oreilles dressées. Des éthogrammes comportementaux ont été créés pour évaluer la douleur chez les cobayes, les lapins, les souris et les rats. Des échelles composites évaluant à la fois l’expression faciale et le comportement ont ensuite été développées chez les lapins, les souris et les rats. Bien que ces échelles permettent de surmonter certaines des lacunes des échelles d’expression faciale, les échelles composites nécessitent souvent un temps d’observation prolongé et la possibilité d’une observation à distance, ce qui n’est pas toujours pratique dans la pratique clinique. De plus, il existe peu d’études évaluant un seuil d’intervention analgésique, ce qui rend l’application des données recueillies à partir de l’utilisation des échelles dans la pratique moins pratique.
Pour en savoir plus sur la grille d’évaluation CAPdouleur dédiée aux lapins, Dolorabbit, cliquez ici.
Références
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