Rappelons que chaque nerf possède ses particularités électrophysiologiques en fonction de sa taille et de son type de fibre. Les fibres de grand diamètre sont plus aisément stimulables que les fibres de petit diamètre : c’est pourquoi les nerfs moteurs sont stimulables à plus faible intensité que les nerfs sensitifs. La loi de Coulomb relie la distance à laquelle une électrode va stimuler un nerf : plus l’aiguille stimulatrice est proche du nerf, plus faible sera l’intensité nécessaire pour atteindre une réponse motrice. Rappelons aussi ici que la résistance des tissus et leur conductivité est variable, et la réponse motrice d’un nerf peut varier en fonction des tissus rencontrés par l’aiguille stimulatrice.
L’impulsion électrique d’un neurostimulateur est une vague électrique de durée, intensité et voltage connue. En général, on choisit une durée de 100µs, une intensité de 1mA et un voltage de 1V. La fréquence du stimulus pour aussi être choisit pour certains neurostimulateurs, on utilise 1 à 2Hz. Les fibres motrices sont stimulées sur des durées de stimulation inférieure à 0,2ms. Les fibres sensitives (Aδ et C) sont dépolarisées pour une durée d’impulsion supérieure. C’est pourquoi on choisit préférentiellement des durées de 0,05 à 0,1ms pour stimuler préférentiellement les fibres motrices de gros diamètre (Aα). Pour le confort du patient, l’insertion de l’aiguille et les contractions musculaires induites par le courant électrique nécessite une sédation profonde ou une anesthésie générale.